Aller au contenu

Page:Châteaubriant, Alphonse de - Monsieur des Lourdines, 1912.djvu/129

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

raconta l’aventure de la carrière, les prétentions de Pagis. Il marchait de-ci de-là, en proie à un inexprimable malaise, et se donnant bien garde de rencontrer les yeux de sa femme.

« Des hypothèques ! s’étonna-t-elle, en s’arrêtant de manipuler ses paquets, mais en quoi votre témoignage pouvait-il lui servir ?

– Pouvait-il lui servir ?… répéta M. des Lourdines, que cette question fit pâlir… Mais aussi, ma bonne amie, n’était-ce pas à proprement parler mon témoignage qu’il me demandait… c’était plutôt ma présence… comment dirais-je ?… Comme garantie de sa parfaite honorabilité… Vous comprenez ?… C’est comme… enfin… Je voudrais trouver une comparaison…

– Oh ! je comprends bien !… mais au moins l’a-t-il gagné, son procès ?

– Son procès ?… Ah ! voilà… C’est que… justement… c’est que, justement… »

Oubliées du coup toutes les explications imaginées en chemin ; sa tête se perdait ! Il fut sur le point de dire la vérité ; ses gestes, il les sentait