Page:Châteaubriant, Alphonse de - Monsieur des Lourdines, 1912.djvu/133

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une affaire bien entendue ! Mais quelle idée !… Mais c’est absurde ! »

Ses joues se violaçaient. Très émue, elle suivait de la tête son mari, qui avait repris sa marche de long en large.

« C’est vrai ! disait M. des Lourdines, qui recommençait à perdre toute présence d’esprit… Mais il semble qu’on pourrait tirer parti des deux vaches… par exemple… en vendant le veau à la foire prochaine ?…

– Mais c’est absurde ! vendre le veau ! qu’est-ce que cela vient faire ici ? Et puis il était convenu que nous l’élèverions, ce veau !… mais c’est inimaginable !… Timothée !… qu’est-ce que vous avez ? »

Frédéric se présentait à la porte, qui était restée entrouverte ; il venait rendre ses comptes.

Mme des Lourdines tourna de son côté un regard assombri par la contrariété, et lui fit signe d’approcher.

« Et puis, dit-elle, vous avez mis votre limousine à sécher devant le feu, Timothée, cela sent bien mauvais ! »