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Page:Châteaubriant, Alphonse de - Monsieur des Lourdines, 1912.djvu/15

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MONSIEUR DES LOURDINES

Célestin répondit : « Je croirais bien », et, lentement, il se ceignit les reins d’un câble, qui traînait à terre.

Les hommes s’étaient hissés hors de la tranchée.

Tous suaient, rouges, s’essuyaient le front, car cette matinée saturée d’humidité était chaude et lourde aux épaules en travail.

Et comme Célestin appuyait l’échelle contre l’arbre :

« Hum !… à ton âge, cela me fait un peu peur, Célestin !… Sûrement… J’aime mieux te le dire. Va ! laisse donc cette besogne à un autre !

– À un autre ! monsieur notre maître, plus souvent !… Ça me connaît, allez !

Et Célestin gravit les barreaux dont le plus élevé atteignait la partie de l’arbre où le tronc, moins gros, donnait assez de prise pour grimper.

— Faut pas le contrarier, dit en riant un des compagnons, c’est un vieil écureuil !…

Célestin grimpait, le câble ballant sous lui. Il avait saisi l’arbre à pleins bras, la tête de côté,