Page:Châteaubriant, Alphonse de - Monsieur des Lourdines, 1912.djvu/179

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L’hiver était venu tout à fait. Depuis l’enterrement, c’est-à-dire depuis deux semaines, il avait plu tous les jours. La campagne plongeait dans le murmure sans fin de l’eau, de l’eau qui tombait, de l’eau qui coulait, de l’eau qui s’égouttait. Pas d’autre bruit, si ce n’est celui du vent dans les arbres et sur les toitures.


Le Petit-Fougeray avait pris son aspect de décembre. Des rigoles d’humidité serpentaient du haut en bas des murailles noircies, d’où les ronces et les saxifrages, détachées de la tête par les coups de vent, retombaient et traînaient sur la terre boueuse. Toutes les fenêtres restaient