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Page:Châteaubriant, Alphonse de - Monsieur des Lourdines, 1912.djvu/185

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il rejeta ses couvertures et, en s’étirant, s’approcha de la fenêtre.

Il ne pleuvait plus, mais l’eau avait bleui les murailles, ravivé les verdures du crépi, dégravoyé la cour.

Il ne demeura pas à contempler ce morose tableau et commença ses ablutions. Tandis qu’un parfum d’eau de toilette se répandait dans la chambre, il pensait qu’il lui serait avantageux de changer d’entraîneur.

— Si je pouvais engager Ansen ! se disait-il ; voilà un débrouillard… à la mode anglaise !

Puis, devant sa glace, les membres à l’aise dans la fraîcheur d’une chemise de fine batiste, avec un fer chaud il façonna en un toupet dit « à la Louis-Philippe » ses cheveux un peu crépelés et qui tiraient sur le roux, ainsi que ses favoris. La haute cravate qui lui empesait le col faisait ressortir son teint blafard, fatigué, çà et là tiqueté de taches de son. Il toussait fréquemment.

Après avoir endossé le vêtement noir qui guêpait sa haute taille un peu voûtée, et s’être