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Page:Châteaubriant, Alphonse de - Monsieur des Lourdines, 1912.djvu/211

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Quand, l’après-midi, il parut dans la cour, vêtu comme pour ses chasses aux champignons : ses bottes et sa longue lévite, et son vieux chapeau, Anthime, qui l’attendait, siffla fortement. Michka bondit hors du bûcher, puis s’arrêta net, les oreilles pointées vers son maître.

« Non, Anthime, n’emmène pas ton chien.

– Pourquoi ?… cette promenade ne lui ferait pas de mal. »

Mais le père insista : « Je préfère que tu ne l’emmènes pas.

– Alors, va coucher ! » jeta Anthime, qui suivit son père, en se retournant pour voir si le lévrier obéissait.

Michka, replié en demi-cercle, les oreilles en auvent, semblait vouloir, avant de regagner ses falourdes, élucider le motif de cette rebuffade. Enfin il bâilla et, résigné, s’en retourna, en se berçant paresseusement sur ses reins hauts et minces.

Les deux hommes s’avançaient sur le milieu de la route, d’un pas relevé, conduit par M. des Lourdines.