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Page:Châteaubriant, Alphonse de - Monsieur des Lourdines, 1912.djvu/72

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jour, obsédé de tous ces retards, il prenait son courage et faisait sauter coup sur coup toutes les cires.

La présente fut de cette façon réservée.

« Timothée, demanda Mme des Lourdines, n’avez-vous aucune commission pour Poitiers ?… Vous n’avez besoin de rien ?

– Non !… je vous remercie, Émilie… non !… je ne vois rien ! »

Alors elle congédia Frédéric qui, avant de faire demi-tour, avant de tourner sa nuque sanguine où ses cheveux gris frisottaient très bas, toucha sa tempe avec la main, selon la théorie militaire.

De son pas pesant, elle revint s’asseoir et, un peu oppressée, ferma les yeux. Elle soupirait, elle soufflait : ce n’est point un mince mérite pour une valétudinaire que de pourvoir de son fauteuil à la direction d’un intérieur !

« Vous vous fatiguez, ma pauvre amie !…

– Ne vous inquiétez pas, Timothée… Dieu merci ! j’ai une bonne tête… ça, la tête !… mais avez-vous bien fait vos recommandations à