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Page:Châteaubriant, Alphonse de - Monsieur des Lourdines, 1912.djvu/86

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à l’écart des hommes ; car en une vraie détresse maintenant se changeait le sentiment si souvent caressé de sa solitude.

Mais, tout à coup, une figure, un nom lui traversèrent l’esprit ; il tressaillit. À cette figure, à ce nom, qui venaient lui présenter un recours, il s’accrocha comme le noyé à l’épave, comme le noyé qui respire enfin au-dessus de l’eau.

« Oui, oui ! disait-il, je vais y aller !… je vais y aller ! »

C’était presque du bonheur ! Un immense soulagement gonflait sa poitrine et, les yeux en prière, d’une voix qui, dans les larmes, semblait découvrir cette vérité, il gémissait : « On a besoin des autres !… on a besoin des autres ! »

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Doucement, il était sorti de sa chambre ; sur la pointe des pieds, il se faufilait par le vestibule.

La fraîcheur soudaine du plein air le fit frissonner.

La cour baignait dans les brouillards. À pas rapides il la traversa. Lirot remua dans sa niche ;