Page:Châteaubriant, Alphonse de - Monsieur des Lourdines, 1912.djvu/93

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Il était huit heures environ quand ils arrivèrent à Poitiers. La foire battait son plein, et M. des Lourdines ne vit pas sans impatience son cabriolet prendre le pas à cause de l’encombrement. Puis la marée toujours plus grouillante s’épaissit encore.

La voie n’était plus assez large pour les charrettes dételées, les déballages de poteries, les cochons se débattant entre les jambes des fermiers, et pour les parapluies sous le bras de toutes les paysannes.

On allait toujours plus lentement ; la jument entrait du front dans les nuques, dans les épaules,