Page:Chénier - Œuvres complètes, éd. Latouche, 1819.djvu/220

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Sa lyre fait entendre aux nymphes de la Seine
Les sons audacieux de la lyre Thébaine.
Que toujours à m’écrire il est lent à mon gré ;
Que, de mon cher Brazais pour un temps séparé,
Les ruisseaux et les bois et Vénus et l’étude
Adoucissent un peu ma triste solitude.
Oui ! les cieux avec joie ont embelli ces champs.
Mais, Le Brun, dans l’effroi que respirent les camps,
Où les foudres guerriers étonnent mon oreille,
Où loin avant Phœbus Bellone me réveille,
Puis-je adorer encore et Vertumne et Pales ?
Il faut un cœur paisible à ces dieux de la paix.