donner à leurs adulations un ton plus sentencieux et plus philosophique. Le parterre, qui est à la fois le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif de ces sortes d’assemblées, saisit toutes les applications qui le flattent d’une manière vraiment royale ; il les applaudit avec une indulgence admirable ; il les fait même ordinairement répéter, et cette naïveté m’a rappelé souvent celle du même Louis XIV, qui fredonnait bonnement les prologues de Quinault pendant qu’on lui mettait ses souliers et sa perruque.
IX[1]
Comme autrefois, le gouvernement est entre les mains des femmes. Comme autrefois, les ministres sont faits et défaits, les emplois arrachés et envahis, les grandes accusations préparées, les procès intentés par des intrigues de catins. La Majesté nationale comme la Majesté royale se trouve sans cesse invoquée pour des querelles d’antichambre, et n’est employée qu’à servir les haines et les vengeances de quelques effrontés avides et de quelques fripons trop puissants.
X[2]
Les hommes ont toujours les mêmes passions ; mais