Les tragédies doivent être dialoguées en vers alexandrins, et les chœurs, s’il y en a, en vers mixtes ; les comédies entièrement écrites en vers de dix syllabes ; et les satyres dialoguées en vers de dix syllabes, et les chœurs mixtes
I
BATAILLE D’ARMINIUS[2]
Peindre Quintillus Varus comme il est représenté par Velleius Paterculus, doux, tranquille, épicurien, voulant soumettre les Germains par une administration civile, plutôt que par les armes. Faire bien contraster le ton des
- ↑ André Chénier avait de nombreuses idées de compositions dramatiques, et tout ce qu’il jetait sur le papier pour servir à ces compositions, il le marquait d’un signe particulier. Ce signe particulier c’est θεσπ., c’est-à-dire θεσπιακή ou θεσπιακαί, Thespiaque ou Thespiaques, l’art dramatique étant considéré comme l’invention de Thespis. Le poète voulait s’exercer à la fois dans la tragédie, dans la comédie, et dans un genre mixte qu’il désignait par le terme de Satyres.
Ce qui distinguait les comédies des satyres, c’était surtout que ces dernières avaient des chœurs en vers mixtes et que les comédies n’en avaient pas. D’autre part, les satyres différaient des tragédies par la forme des vers, alexandrins d’un côté, décasyllabiques de l’autre.
C’est un point fort bien éclairci par M. Becq de Fouquières.
- ↑ Éd. Gab. de Chénier.
Le manuscrit porte en tête θεσπιακ. αἰσχ. c’est-à-dire θεσπιακὴ αἰσχυλείη Thespiaque eschyléenne, ou composition dramatique dans le genre d’Eschyle.