Page:Chénier - Le Chant du départ.djvu/4

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LE CHŒUR.

Tu fus longtemps l’effroi, sois l’amour de la terre,
O république des Français.
Que le chant des plaisirs succède aux cris de guerre :
La Victoire a conquis la Paix.

LES JEUNES FILLES.

Guerriers, votre dot est la gloire.

LES GUERRIERS.

Unissons par l’hymen et nos mains et nos cœurs.

LES JEUNES FILLES.

Et l’hymen et l’amour sont le prix des vainqueurs.

LES GUERRIERS.

Formons d’autres guerriers ; léguons-leur la victoire.

LES GUERRIERS ET LES JEUNES FILLES.

Qu’un jour à leurs accens, à leurs yeux enflammés,
On dise : Ils sont enfans des braves.
Que sourds aux tyrans, aux esclaves,
Ils accueillent toujours la voix des opprimés.

LE CHŒUR.

Tu fus longtemps l’effroi, sois l’amour de la terre,
O république des Français.
Que le chant des plaisirs succède aux cris de guerre :
La Victoire a conquis la Paix.

UN GUERRIER, UN BARDE, UN VIEILLARD, UNE JEUNE FILLE.

Grand Dieu, c’est ta main qui dispense
La Gloire et la Vertu, bienfaits dignes du ciel ;
La Victoire descend de ton trône éternel ;
Par toi la Liberté vint luire sur la France.
N’éteins pas, Dieu puissant, ses rayons précieux ;
Que d’âge en âge la patrie
Soit libre, puissante et chérie ;
Et que nos descendans bénissent leurs aïeux.

LE CHŒUR.

Tu fus longtemps l’effroi, sois l’amour de la terre,
O république des Français.
Que le chant des plaisirs succède aux cris de guerre :
La Victoire a conquis la Paix.




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IMPRIMERIE DE AUGUSTE AUFFRAY, 54, PASSAGE DU CAIRE.