Page:Chézy - Théorie du sloka ou mètre héroïque sanskrit.djvu/33

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NOTES.

1. Le célèbre Colebrooke semble admettre la première de ces suppositions, mais nous penchons plutôt pour la négative, car tout en rejetant le récit fabuleux qui donne au sloka l’antériorité sur tous les autres mètres, il est évident que l’anouchtoubh, comme faisant partie de la classe akcharattch’handa, et ne devant par conséquent renfermer que des vers égaux à la fois en nombre et en quantité, ne peut s’accorder avec la nature du sloka.

Ce n’est pas cependant que ce dernier ne puisse présenter dans ses pâdas impairs (et cela a lieu même fort souvent) une disposition dans les longues et les brèves analogue à celle qui règne dans quatre ou cinq variétés du mètre anouchtoubh, mais il est probable que ce n’est que par un pur effet du hasard dû au grand nombre de combinaisons admissibles dans la construction du sloka ; et pourquoi ne serait-ce pas plutôt ce dernier mètre, beaucoup plus libre dans sa marche, qui aurait donné naissance à l’anouchtoubh, dont la composition plus sévère semble n’avoir dû être imaginée que plus tard ?