Page:Chadourne - L’Amour et le Sablier, 1921.djvu/18

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La nuit tiède et lisse à nos mains,
Tel un corps aux parfums obscurs,
Le plaisir beau comme un orage,
Et ces bouches dans l’ombre, avides ?

De tant d’ardeurs évanouies
Ne restera-t-il pour emplir
La splendeur lancinante et vide
Des nuits si belles à venir,

Que ces images obstinées,
Ces feuillages où l’Aventure…
Et cet arbre nu sur le ciel
Que scellait une étoile unique ?