Page:Chadourne - L’Amour et le Sablier, 1921.djvu/16

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Mordu par un désir
Qui se mêle aux rumeurs
Du jardin frissonnant
Sous l’averse nocturne.

Un nom — hier ignoré —
Plaqué comme un accord,
Élargit le silence
Aux limites du soir,

Tandis que replié
Sur un âpre plaisir
Où parfois la tendresse
Fuse comme un sanglot,

J’appelle sans espoir.
D’un cri de tout mon être,
Un bonheur déchirant
Amer comme un départ.