ingénieux, plein d’imagination, de verve et de justesse dans l’observation. La popularité de Paul de Kock fut immense et j’ajoute qu’elle fut méritée. Il est douteux cependant qu’après avoir fait les délices de nos pères et trouvé des admirateurs jusque sur le trône de Saint-Pierre, ce fécond écrivain soit seulement connu de nos neveux. Il a peint cependant les mœurs du petit monde de son temps avec une fidélité qui en fait le successeur direct de Restif de la Bretonne et, naturaliste sans prétentions, il a commencé sous une forme joviale l’œuvre de sincérité que poursuit l’école zoliste. Plusieurs de ses romans sont presque des chefs-d’œuvre d’intérêt bien conduit. Quelle loi fatale les condamne donc tous à l’oublie ? L’absence absolue du style. C’est si vrai et si certain qu’alors même que les délicats en France, se détournaient déjà de lui ; les étrangers continuaient à le considérer comme une des gloires de son temps. Voilà un fait qui, je l’espère, fait le procès des traductions une fois pour toutes.
Être artiste avant tout et dans les moindres choses, voilà le vrai souci.
… Mais ce n’est pas le lieu des philosopher sur la contingence absolue de toutes nos opinions. Le fait qui me frappe, c’est le soin d’écrire et le souci de la forme qu’apportent dans leurs récits plusieurs des jeunes conteurs dont je veux parler… Par là, du moins, ils se rapprochent des romanciers dont on ne saurait nier la haute valeur littéraire, la conscience et