Page:Chalandon - Essai sur la vie et les œuvres de P. de Ronsard, 1875.djvu/138

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

— 120 — mcllre une faute de français. Mais une petite pierre, hélas ! suffira pour précipiter du haut de son piédestal ce colosse aux pieds d'argile. On sait que ce fut Malherbe qui la lança. Voulant rayer de l'œuvre de Ronsard ce qui ne plaisait pas à son génie froid et méthodique, il en vint à tout effacer ; et ainsi, sous celle influence, souveraine au com- mencement du dix-septième siècle, pâlit d'abord, puis s'éclipsa pendant deux cents ans, la gloire d'un des poètes lesplus féconds et les plusdistingués de la France.