Page:Chalandon - Essai sur la vie et les œuvres de P. de Ronsard, 1875.djvu/176

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Et toute la pièce se maintient d;ins cet ordre d'idées; assurément, elle ne manque ni d'imagination ni de grandeur ; mais, ni le philosophe, ni le théo- logien n'auront rien à y puii^ei'. Celle peinture, tonte pliysique, de l'éternilé, n'indique pas un esprit porté vers les sphères de la contemplation. C'est qu'en effet, Ronsard n'aime guère l'ahstrac- lion ; son génie ne peut point flotter dans le vague; ses pensées, nettes et arrêtées, revêtent toujours une forme jnx'cise.

I! fait assez hien comprendre ce qu'il pense de la philosophie dans l'hymne qu'il lui consacre. Aux yeux du poëte, c'est surtout une cosmogonie. Il l'entend à la façon de Zenon et de Lucrèce; il embrasse tout dans son système; il ne montre pas l'homme, guidé par la philosophie, arrivant par elle à la connaissance de Dieu et de lui-même, étu- diant son âme, dirigeant ses passions. Il ne con- sacre qu'un seul vers à celte idée :

Elle

Veut, du grand Dieu, la nature épier.

Puis, immédiatement, il ajoute :

\']\\r ((iiiii.iîl (li's aiigos la puissance ;

lia liiérareliie

De CCS démons i|iii li.iliilcii! les liciu De l'air, (le.