Page:Chalandon - Essai sur la vie et les œuvres de P. de Ronsard, 1875.djvu/24

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connaît que fort peu le lalin, enc(3re moins le grec; Jean Marot Tavoue lui-même ingcnuement.

La seconde école est déjà plus savante: Clément. Marot en est le ciief. Autour de lui, nous remar- quons Brodeau et Charles Fontaine. Je rangerai même dans ce groupe les ennemis de Marot, tels que Sagon et la Huetterie; car leur poésie rappelle, pour la forme, celle de leurs adversaires; celte école, assez instruite, sait bien le lalin et imite, parfois avec succès, les auleurs de l'anliquilé.

Constatons aussi la présence d'une école inter- médiaire entre celle de Marot et celle de Ronsard, qui tient plus de la première que de la seconde : elle est représiMilée [lar Mauiice Scève, iMellin de Saint-Gelais, llaljerl, hommes d'un mérite réel, auxquels la Pléiade accorda tant d'éloges.

Vient alors la grande école lyrique du seizième siècle : celle de Ronsard et de ses partisans; c'est elle que nous étudions spécialement. Dans son ar- deur d'imitation, elle emprunte à toutes les litté- ratures : le sonnet et le madrigal à l'Italie; l'ode pindarique, le poëme épique, l'élégie et l'égloguo à l'antiquité.

Eiitin, les poêles de la Renaissance, Desportes, Bertaut, reviennent vers la poésie italienne et s'a- donnent j)his particulièrement au genre erotique. Je ne sais si c'est vraiment, comme l'a dit Roileaii,