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Page:Chalandon - Essai sur la vie et les œuvres de P. de Ronsard, 1875.djvu/256

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— t>i4 — Au chant IV% Francus dit à lijantc :

Je ne requiers richesses ni trésors ; Je veux, sans plus, que ton bel art me fasse Voir ces grands roys qui naistront de ma race. Et par sur tous, un Charles de Valois.

Il est impossible de mieux déterminer l'objet de son ouvrage que ne le fait Ronsard. C'est la grandeur de la maison de Valois qu'il se propose de chauler. Ou'on ne s'étonne pas, toutefois, s'il parle si peu de la France elle-même, du peuple français; c'est qu'à ses yeux, suivant les idées de son époque, les peuples sont ce que les font les rois, et que les des- tins des uns et des autres sont liés ensemble, presque confondus. Voici ce qu'il dit, à ce sujet, dans une pièce adressée à Henri 111 :

Donc(pics If- peuple suit les Uaces de sou niaislrc ; il prend de ses façons ; il le suit, et veut eslre Son disciple, el toujours pour exenq)le l'avoir, El se l'oruiei' sur liiy ainsi qu'en un miroir. Cela que le souldard aux épaules ferrées, • (Jue le cheval, llanqué de bandes acérées, JN'e pcul faire j)ai" l'orce, amour le lait seulel, Sans assembler ni camp, ni veslir corcelel ; Les vassaux et les roys, par nuitnels oflices. Se combattent entre eux, les vassaux par services. Les roys par la bonté. — Le peuple désarmé Aime lonjonrs un rov quand il en est ;iimé.