Page:Chalandon - Essai sur la vie et les œuvres de P. de Ronsard, 1875.djvu/258

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el le pays. Il iléplorc le 'lésnslre de SnintUiieiUin, et il brûle de le savoir réparé.

Dieu qui tient maintenant le parti de la France,

Des soldats ennemis punira l'arrogance,

Et rcnvoyra sur lui le mallienrenx destin

Qui défist notre armée aux murs de Saint-Quentin.

S'adressant aux combattants, il leur dit, pour enflammer leur courage :

Vous voirrez des François la gloire retournée,

Que Saint-Quentin perdit

Mais si vous la perdez (la bataille) par faute de coiu'age, Vous metli'ez votre gloire et la France en seivage.

Hepoussez l'Espagnol des frontières de France, etc.

Pour bien comprendre la nature du patriotisme de Ronsard, il faut toujours se rappebn' qu'il vivait à une époque oi'i la gloire était le j)lns puissant mobile, époque qui a vu s'épanouir la fleur de la cbevalerie en Europe. La guérie avait alors perdu, autant que possible, son caractère brutal; on est toujours en face d'un ennemi loyal ; les deux partis sont également bonorables. Ce n'est pas une lutle de j)eiij)le à peuple. On l'a dit : « La guerre était alors, pour les seigneurs riches, une espèce de jeu ; ils spéculaient sur les ranrons «pie, vainqiuMirs. ils