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Page:Chalandon - Essai sur la vie et les œuvres de P. de Ronsard, 1875.djvu/50

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Sonnet CLIX :

\oicy le bois (|iie m.i saiiicte Angelette, Sur le printemps, rejouist de son chant; Voicy les fleurs où son pied va marchant, ()uaiid à soy même elle pense seulette.

Quel fut l'objet de ce premier amour? C'est ce qu'il nous est, jusqu'à présent, impossible de sa- voir : Cassandre est le seul nom sous lequel il l'ail fait connaître; nous sommes seulement en mesure d'affirmer qu'elle était de bonne maison el qu'elle allait à la cour.

« Doncques, (dit Piemy Belleau, dans son commen- taire du second livre des Amoun) , s'accommo- dant à l'esprit de sa seconde maîtresse qui n'edoit une fdle de cour comme la première, ainsune fille

de quelque bourgade champestre Il suit un

nouveau style. »

Ce ne fut, pour ainsi dire, qu'alin d'occuper ses loisirs et pour se conformer à la mode générale que Ronsard chanta Cassandre dans le principe : « En- core, dit Dupcrron dans l'oraison funèbre, encore que, dans le commencement , il ne s'adonnast à

cette profession que comme en se jouant quand

il vit (jue ses vers étoient leus avec louange, il s'y cschauffa et affectionna à bon escient. »

Tout m cliantani ainsi, force fut au jeune poëte