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Page:Challamel - Souvenirs d’un hugolâtre.djvu/187

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XXVI

Alexandre Dumas n’avait pas de salon ; il vivait au dehors, bien que remplissant son appartement de mille objets de luxe, sauf à en donner à ses amis ou à s’en débarrasser dans les moments de gêne. Ses habits étaient d’une singularité fantastique, ses gilets tiraient l’œil des passants, et chacun plaisantait sur la chaîne d’or qui le faisait ressembler à un marchand d’orviétan.

En outre, il traitait féeriquement ses invités, aimait à crever les chevaux et adorait une multitude de femmes.

L’Académie française ne voulait pas de lui. Dumas posa néanmoins, plus tard, sa candidature. Au moment de son départ pour l’Italie, il écrivit au baron Taylor :

« Au revoir, songez à mon Académie : chauffez Nodier, Barante et Molé. Ce sont, je crois, les