Page:Challamel - Souvenirs d’un hugolâtre.djvu/24

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suffisamment effiloqué les « perruques » de l’Académie, et étaient résolus à combattre les vieilles phalanges classiques, toujours en possession de l’Institut, des Facultés et des théâtres. Ils fourbissaient leur grand sabre, — ou plutôt ils trempaient leur plume dans le vinaigre.

Certainement, il devait y avoir des récriminations, des plaintes, des vengeances. Le lecteur les appréciera ; il se méfierait peut-être de l’opinion d’un hugolâtre.

Gérard de Nerval écrivait :


Liberté de Juillet, femme au buste divin,
LiEt dont le corps finit en queue.

Théophile Gautier remarquait :


Un budget éléphant boit notre or par sa trompe…

Seule la poésie incarnée en Hugo,

Ne nous a pas déçus…

Toutefois, avant d’entrer dans l’examen du mouvement général des esprits, ayant précédé, accompagné ou suivi les « journées glorieuses » de 1830, qu’il nous soit permis de ne pas encore quitter le collège, et de rappeler ce qui arriva dans plusieurs établissements de l’Université, où les révoltes se succédèrent.

Je faisais mes études, à Henri IV, avec les fils