Page:Challamel - Souvenirs d’un hugolâtre.djvu/277

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sur la philosophie de l’histoire de l’humanité, par Herder, exposait un système synthétique, de même que Michelet, en traduisant la Science nouvelle de Vico, faisait rechercher par les esprits cultivés l’histoire générale de l’espèce humaine.

Ballanche nous lançait dans les abstractions historico-théosophiques, en publiant sa Palingénésie sociale. Le Genevois Sismondi, dont l’Histoire des Français paraissait depuis 1821, s’attachait plus à l’histoire de la nation qu’à la biographie des souverains, et travaillait pour terminer son œuvre essentiellement démocratique.

Alexis Monteil, préoccupé, avant tout, de nos mœurs et coutumes, indiquait une route fort intéressante pour pénétrer dans le passé, en écrivant l’Histoire des Français des divers États, aux cinq derniers siècles, et si son livre manquait de vues d’ensemble, il fourmillait de matériaux curieux.

À côté de ces dépositaires de la science historique, dont les travaux ont influé sur ceux de leurs successeurs, permettez-moi de dire un mot des hommes que j’appellerai les « irréguliers de l’histoire ».

Ils suivirent le courant, et quelquefois ils le précipitèrent. Plus d’un écrivain, plus d’un