Page:Challamel - Souvenirs d’un hugolâtre.djvu/282

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tassai les matériaux, de telle sorte que, me servant des travaux de Legrand d’Aussi, de Monteil, de La Bédollière, laissant inachevées ses Mœurs et vie privée des Français, je tâchai d’exécuter, le mieux possible, une œuvre d’ensemble où l’histoire générale et succincte du pays vînt animer les menus détails et aider à leur intelligence.

Ce sera un éternel honneur pour la génération de 1830, que d’avoir ajouté aux récits de nos annales la forme et la couleur, ajoutées à la littérature des époques précédentes par l’école dite romantique, par Victor Hugo.

Le dix-huitième siècle nous avait donné les Dubos, les Mably, les Fréret ; l’école historique moderne nous donna les Pétigny, les Le Huérou, les Gaissard, les Quicherat, les Guérard, qui, avec Guizot, étudièrent les institutions sociales et politiques de la France, depuis les origines jusqu’à nos jours, ou fournirent à la science les matériaux les plus précieux.

Le gouvernement, suivant le courant des études nouvelles, et sous l’impulsion de Guizot, commença la Collection des documents inédits de l’Histoire de France, publication sans limites, puisque d’importantes recherches ne cessent d’augmenter le nombre de ses volumes.

Que resterait-il de beaucoup d’hommes politiques, s’ils n’avaient pas, quelquefois, abordé