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Page:Challamel - Souvenirs d’un hugolâtre.djvu/348

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aux champions de la duchesse de Berry que des patriotes, réunis dans les bureaux de chaque journal, répondraient immédiatement à leurs provocations.

Sur une note de douze légitimistes portée au National, Armand Carrel avait choisi Roux-Laborie, avec lequel il s’était battu, et par lequel il avait été sérieusement blessé.

Des rédacteurs de journaux royalistes avaient décliné les provocations de libéraux et de républicains. Puis, grâce aux explications échangées, à la Chambre des députés, entre Garnier-Pagès (l’ancien) et Berryer, les duels avaient cessé.

Enfin, avant juillet 1830, une provocation en duel avait eu lieu, à l’occasion d’une querelle survenue à cause de la censure, — cette mégère qui trouvait difficilement un nombre suffisant de personnes notables pour faire sa besogne.

Trêve, s’il vous plaît, aux sujets tristes. Les troubles du règne n’avaient pas ralenti l’élan intellectuel de la nation ; ils n’avaient pas non plus porté obstacle aux jouissances de la vie.

La mode se montrait à la promenade de Longchamps, qu’a remplacée la promenade du bois de Boulogne. À Longchamps, vers la fin, on ne voyait plus que des tailleurs et des couturières, des mannequins ambulants, bien vêtus, mais sans distinction.