Page:Challamel - Souvenirs d’un hugolâtre.djvu/357

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système protectionniste et du libre-échange subsista et dure encore.

À partir de 1834, les expositions de l’industrie eurent lieu tous les cinq ans. On put se rendre compte des pas de géant faits par nos nationaux, sous le rapport de la construction des machines, et l’Angleterre trouva dans la France une rivale redoutable.

Nos ouvriers se perfectionnèrent, et leur émulation ne cessa de croître. Combien d’usines s’élevèrent, pour le tissage des étoffes, pour la fabrication du sucre de betterave, pour la manutention du fer ! Les écoles d’arts et métiers d’Angers et de Châlons furent reconstituées ; celle d’Aix fut créée.

Nous avons vu toutes ces améliorations se produire, alors que nous étions déjà capables de comprendre la loi du progrès, et de l’apprécier comme il convient.

Par malheur, la question politique entrava fréquemment les efforts des hommes qui nous ont précédés. Il leur manquait le triomphe de leurs idées démocratiques, aujourd’hui écloses ou près d’éclore. La lutte entre la royauté mourante et la république à son aurore, dura de longues années.

J’avais désiré l’avènement d’un gouvernement républicain, lorsque Louis-Philippe régnait. La