Page:Challamel - Souvenirs d’un hugolâtre.djvu/87

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Monarchie élective, Chateaubriand écrivait : « Je suis bourbonien par honneur, royaliste par raison et par conviction, républicain par goût et par caractère. »

Ayant refusé de prêter serment au roi-citoyen, et s’étant exclu lui-même de la Chambre des pairs, il se liait avec Béranger, dont une chanson l’avait rappelé de Suisse ; il se liait avec Armand Carrel et les hommes les plus marquants du parti avancé.

Selon nombre de gens, le Bayard de la légitimité tendait la main au « Bayard du journalisme républicain » pour attaquer l’usurpateur Louis-Philippe, qui avait « volé la couronne à son cousin ».

Et lorsque Chateaubriand était arrêté, au moment de l’entreprise de la duchesse de Berry, l’illustre Pierre-Antoine Berryer, qui avait, en 1826, prêté le secours de sa merveilleuse éloquence à Lamennais, faisait acquitter l’auteur d’Atala, comme il défendit plus tard les républicains Audry de Puyraveau et Voyer-d’Argenson, comme il défendit, plus tard encore, le prince Louis Bonaparte, représentant de l’impérialisme.

Charles X, exilé, excitait des sympathies éclatantes.

Dans une pièce de vers datée du 10 août 1830,