Page:Challemel - Le Promenoir, 1903.djvu/17

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

LE HÊTRE

Jadis, le jardinier, qui planta ce beau hêtre,
L’ayant voulu courber en forme de berceau,
Par des liens d’osier s’en était rendu maître
Et le croyait vaincu comme un simple arbrisseau.
 
Mais plus tard, bouillonnant dans les rameaux esclaves,
Les sèves du printemps firent un révolté
De l’arbre qui, brisant ses fragiles entraves,
Dressa vers le soleil son branchage indompté.