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Page:Cham - Albums du Charivari, Vol. 3.djvu/81

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FONDATION D’UNE SOCIÉTÉ CALIFORNIENNE.

— Il faudrait pourtant dorer quelque chose à nos actionnaires.

— C’est juste… dorons-leur la pilule.

UNE CAISSE CALIFORNIENNE.

M. GOGO. — J’ai une somme à verser pour un de mes amis, où verse-t-on, s’il vous plaît ?

LE GÉRANT. — Monsieur, on verse ici.

M. GOGO. — J’ai maintenant un dividende à toucher pour mon propre compte.

LE GÉRANT. — C’est différent… on ne touche qu’en Californie.

PREMIER DIVIDENDE CALIFORNIEN.

LE CAISSIER. — Le dividende, le voici… une oie !

L’ACTIONNAIRE. — Ah ! très bien, je comprends l’affaire maintenant… Le dividende une oie… la société californienne un canard, et les actionnaires des dindons !

L’OIE DE LA CALIFORNIE AU JARDIN DES PLANTES.

— Oh ! sapristi ! voilà l’oie qui avale tout l’argent que j’avais dans ma poche.

— Monsieur, c’est ce qui distingue cette oie de toutes les autres volailles… elle se nourrit indistinctement d’or ou d’argent ; c’est le seul aliment qu’elle trouve dans son pays natal.