Héroïsme et Christianisme (1881)[1]. Mais les derniers mots de ce dernier écrit sont ainsi conçus : « Et maintenant, parvenus sur un terrain solide (il venait de mentionner, dans la phrase précédente, les, « grands poètes et les grands artistes du passé) « nous voulons nous recueillir pour pénétrer plus outre dans l’objet de notre étude ». Ces paroles, comme d’autres semblables, donnent à supposer que, après avoir, dans la série de La Religion et l’Art, insisté sur la religion, il concevait une seconde série, projet que la mort devait malheureusement mettre à néant. Et on peut se représenter que, dans ce deuxième groupe, c’est quelque chose comme : L’Art et la Religion ou L’Art et la Régénération qui eût été le titre approprié, en insistant, cette fois, sur « l’Art ». Car si, dans les écrits des dernières années, l’art est constamment mentionné, à côté de la religion, comme le plus puissant facteur de la régénération, on n’y trouve nulle part une analyse de l’art, ni quant à son essence intime, ni quant à son action extérieure, comme on eût pu s’y attendre. Et pourtant cette seconde série existe ; il y avait trente ans que Wagner l’avait écrite ! Il va sans dire que le maître, dans sa soixante-dixième année, eût formulé mainte pensée en d’autres termes qu’il ne l’avait fait à trente-six et trente-sept ans ; et cependant, tout ce qui, dans les écrits de Zurich, avait pu donner lieu à des malentendus, s’éclaire et s’harmonise à la lumière de La Religion et l’Art. Ces écrits de Zurich, L’Art et la Révolution, L’Œuvre d’art de l’Avenir (1849), Art et Climat (1850), Opéra et Drame, Communication à mes amis
- ↑ Le traité du Féminin dans l’homme, que Wagner commença à écrire deux jours avant sa mort, eût pris, naturellement, place dans cette série.