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Page:Chambon - Notes sur Prosper Mérimée, 1902.djvu/179

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VOYAGE EN GRÈCE I 5 3

se fait-il qu'il n'en soit rien resté. Je suis sûr que si vous aviez mieux profité de mes leçons d'archéologie vous découvririez des choses merveilleuses dans ces parties de chasse dont vous me parlez et où je vous vois courant le risque d'être chassé vous-même par les voleurs. Bonne chance. Adieu mon cher ami. Vous ne me parlez point des femmes albanaises. Comment se peut-il que vous ne soyez pas déjà amoureux. De la complexion dont je vous ai connu, j'ai peine à comprendre votre célibat. Je ne vous dis pas un mot de politique. Il n'y a rien que les journaux ne vous apprennent mieux que je ne pourrais le faire. Le ministère semble assez solide.

« P r Mérimée. >.

Son volume parut au mois de mai, et il en envoyait aussitôt un exemplaire à Lebrun avec le billet '• suivant :

« Mercredi [mai 1841] « Monsieur,

« Voici mon lourd volume. Je vous demande bien pardon de vous l'envoyer si tard. Veuillez lui accorder une petite place dans votre bibliothèque ; il peut pré- tendre à cet honneur en qualité de livre rare ; car il n'a été tiré qu'à 150 exemplaires.

« Agréez, Monsieur, l'hommage de tous mes senti- ments dévoués.

« P. Mérimée. »

1. Bibl. Mazarine, Papiers Je Lebrun, carton XI. liasse 6. — (X Introduction.