23O NOTES SUR PROSPER MÉRIMÉE
une très longue note ' , et le 22 juillet, de Verdun, il en
reparlait encore, et ajoutait quelques mots sur l'église d'Avioth : « Les gamins d'Avioth lancent des pierres contre les saints des voussures. Le maire n'ose les pour- suivre de peur de se mettre mal avec les parents. J'ai promis aux ouvriers de Boeswilwald que le M rc leur don- nerait une gratification s'ils parvenaient à saisir un des coupables en flagrant délit. Si l'on peut faire condamner un de ces petits iconoclastes, l'amende et la fessée pater- nelle qui suivra, seront sans doute d'un exemple salutaire pour l'avenir. »
Le 29 juillet, il était à Dijon. Le rapport (de 10 pages in-4 ) qu'il adressa de cette ville était très important : il était consacré à l'église de Vassy, à Montiérender « tout bonnement admirable », au musée de Dijon (particuliè- rement à l'épée de Jeanne d'Arc), enfin à St-Bénigne de Dijon 2 et aux réparations qu'on faisait à cette église. Ses observations sur ce dernier point ne furent pas du goût d'un membre (très distingué, d'ailleurs) de la Commis- sion des Antiquités de la Côte-d'Or, M. Baudot, qui crut devoir écrire au Préfet de la Côte-d'Or. Mérimée ne devait trouver la lettre qu'à son retour à Paris, mais il lui fit une réponse brutale :
1. C'est peut-être entre ces deux rapports qu'il faut placer une « Note pour être mise sous les yeux du roi » que Mérimée rédigea sur les tapisseries de Sens. (Arch. de la Comm. des Monuments historiques, loc. cit., fol. 198).
2. Le 11 février 1847, Mérimée envoyait un autre rapport de 6 pages sur St-Bénigne.