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Page:Chambon - Notes sur Prosper Mérimée, 1902.djvu/317

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IV LES DEUILS

Arriva le coup d'État. Mérimée écrivait peu de temps après à un correspondant inconnu :

« Monsieur,

« Vous me faites grand tort en croyant que j'ai si mau- vaise mémoire. Je vous suis bien obligé de votre bon sou- venir et je me félicite de vous savoir en pays si monu- mental que le département de la Marne. Je serai certai- nement bien heureux de faire halte à Chàlons et d'y cau- ser de notre jeune temps et de nos antiquités. M r l'abbé Champenois que j'ai l'honneur de connaître depuis long- temps est un curé modèle. Je désire bien vivement que son projet réussisse et je le vois en bon train. J'espère que la Commission des Monuments historiques donnera sa pierre pour achever le clocher. Malheureusement nos affaires archéologiques souffrent un peu des affaires poli- tiques. On me promet pourtant en leur faveur un intérêt particulier dès qu'on aura le temps de s'occuper des détails.

« Je vois de temps en temps M. de Gasparin, toujours très bien portant et philosophe. Paul est à Orange occupé à propager sa famille. Adieu mon cher Monsieur, veuil-