Aller au contenu

Page:Chambon - Notes sur Prosper Mérimée, 1902.djvu/319

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

LES DEUILS 293

part, je ne voudrais pas qu'il en fut autrement '. » Il écri- vait à Stapfer 2 : « Vous avez connu ma mère et vous sa- vez tout ce que j'ai perdu. Je suis encore dans l'étourdis- scment. Mais je sais que chaque jour me montrera davan- tage l'étendue de la perte que je viens de faire... Mes amis ont été excellents pour moi et se sont réunis pour m'ôter du moins pendant les premiers jours le sentiment du vide affreux qui s'est fait autour de moi 3. » Et à M me de Lagrené : «... C'est une bien grande consolation pour moi Madame, que cette sympathie de gens que j'estime et que j'aime et qui me parlent de ma mère comme s'ils l'avaient connue... 4 »

1. A M me de La Rochejacquelein [28 juin 1856], Une Correspondance inédite, p. 17.

2. Paul Stapfer, loc. cit., p. 32g.

3. L'on connaît aussi le billet plein de cœur qu'il adressait à Emile Augier en 1870, dans une occasion pareille (d'Haussonville, loc. cit., p. 13). Dans ces conditions, le billet à Jenny Dacquin du 1" mai 1852 (Lettres à une inconnue, I, 319), étonnerait beaucoup si l'on ne savait de quelle manière indécente toutes ces lettres ont été arrangées. Le dernier § de ce billet semble être dans ce cas.

4. Lettre inédite du 4 mai. — Quelques jours après, un ami de Mérimée mourait à Bonifaccio, le 29 mai 1852 : Requien, âgé de 62 ans. Cf. baron d'Hombres-Firmas, Notice nécrologique sur Esprit Requien. (Nîmes, Durand Belle, 1852, in-8", 7 p.)