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Page:Chambon - Notes sur Prosper Mérimée, 1902.djvu/321

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IJBR1 295

cas où vous n'auriez pas d'objections, à quelle heure et quel jour nous pourrions aller vous voir. « Mille amitiés et compliments.

« P r Mérimée. « ié janvier 1847. »

Ils avaient des amitiés communes ', ils avaient su atti- rer sur eux les mêmes haines : lorsque le malheur frappa Libri, Mérimée ne l'abandonna pas.

Il fut son représentant à Paris. C'est lui qui remit au procureur de la République la lettre de Libri datée du 11 novembre 1849 2 .

M. Léopold Delisle partisan, au contraire, de la culpa- bilité, a raconté 3 un fait auquel Mérimée aurait été mêlé:

« Libri fier de posséder un ms. orné de peintures anté- rieures au siècle de Charlemagne, le seul qui existât en France, ne put résister à la tentation de s'en faire gloire ; il le montra à des artistes et des littérateurs réunis dans le salon de Paul Delaroche. Mérimée était au nombre des invités. Quelle ne fut pas sa surprise, quand il reconnut dans le ms. de Libri plusieurs peintures qu'il avait, quelques années auparavant, dessinées ou calquées à la bibliothèque de Tours! Il manifesta son étonnement; mais Libri, sans se décontenancer, fit observer que le manuscrit vu par Mérimée à Tours devait être une copie

1. Libri était, parait-il, cousin de Pelletier, secrétaire g al du minis- tère de la maison de l'Empereur (Viclcastel, V, 119).

2. Libri, Lettre à M. Bartbélemy-S* Hilaire (Londres, Barthès, 1850), p. xv. Il a passé en vente, (Catalogue du 13 juin 1888, n° 104), une lettre de Mérimée, du 12 novembre 1849, relative à Libri.

3. L. Delisle, op. cit., p. xvm.