RECOMMANDATIONS ET DISCOURS 343
rut le 7 juillet 1856. L'impératrice, dit-on, pensa à Mé- rimée pour lui succéder r . En tous cas, ses chances, s'il en eut, ne furent pas de longue durée, car, dés le 20, on désignait comme seuls candidats sérieux MM. de Paricu, La Guéronnière et Rover, ancien procureur général -. Roulland fut nommé le 14 août. Le 1 1 juillet Mérimée écri- vit (à M. Mocquard?) une longue lettre 5 où il lui expo- sait quelques idées. Il demandait que les cathédrales — - monuments historiques — relevassent du Ministère d'Etat et non de celui des Cultes, qui répartit les fonds dont il dispose « non point selon l'urgence des travaux, mais selon les rapports plus ou moins fréquents, plus ou moins intimes qu'il a avec les évêques ». Cela devait constituer une économie de contrôleurs. « Tout se ferait avec plus d'ordre, plus de régularité et mieux. » De même il dési- rait que les bibliothèques et l'Institut fussent mis sous la même dépendance du Ministère d'État. Pour les missions et subventions, « accordées par le M. I. P. elles semblent le prix d'une espèce de concours littéraire, tandis que venant du Ministère d'État, elles paraîtront, ce qu'elles sont en réalité, des grâces du souverain ». Nous citerons en entier le post-scriptum :
« Vous avez vu, sans doute, le Brislisb Muséum de Londres, qui renferme les collections les plus admirables en tout genre sous la même administration. La splen- deur de cet établissement et sa prospérité sont dues à la
1. Lettre de M. Nieuwerkerke au général Fleury, du 15 juillet 1856, p. p. le comte de Vielcastel, III, 222.
2. Vielcastel, III, 226.
3. Papiers et correspondance de la famille impériale [éd. Garnier]. Paris, 1871, t. II, 52-6.
