LA BIBLIOTHÈQUE DE PROSPER MÉRIMÉE 463
mort do son mari, M me Lenormant lit paraître le Com- mentaire sur le Cratyîe (Athènes, 1 86 1 , 8°), un exemplaire en fut réservé pour Mérimée qui lui écrivit la lettre sui- vante :
« Biarritz, mercredi soir. « Madame,
« Je viens de recevoir votre aimable lettre et je vous remercie beaucoup d'avoir bien voulu penser à moi pour le Cratyle. Je pense que dans peu de jours je pourrai le lire et vous remercier de vive voix. Je suis ici comme l'oiseau sur la branche, ne sachant pas quand j'en partirai, mais les jours qui raccourcissent, le temps qui devient froid et le roi de Prusse qui va venir m'assurent que je n'y demeurerai pas longtemps. Il me semble, Madame, que vous auriez tort de ne pas mettre au moins quelques exemplaires en vente chez un libraire, ne fût-ce que pour quelque homme d'esprit que nous ne connaissons pas, mais qui a comme nous gardé le souvenir des travaux de M. Lenormant et qui voudrait compléter la collection de ses ouvrages.
« Je ne connais que deux bibliothèques en Espagne qui méritent ce nom et qui aient des lecteurs. L'une est la Bibliothèque nationale, l'autre celle de l'Académie de l'Histoire, l'une et l'autre à Madrid. A mon avis il ne
sier des Archives Je la Commission des Monuments historiques; par exemple, une lettre de souhaits de nouvel an (51 décembre 183g); note pour la restauration d'une église; invitation à diner chez Yérv, renvoi d'un ouvrage d'Avellino où il n'a pas trouvé ce qu'il cherchait; lettre relative à la restauration d'Ecouen qu'il voudrait confier à M. Constant Dufaux(sd-); note sur les murailles de S"-Suzanne (avec croquis); envoi d'une inscription du Musée de Toulouse, (i je vous écris d'une main et je fais ma malle de l'autre. »
