LA BIBLIOTHÈQUE DE PROSPER MÉRIMÉE .)77
de scs compagnons dans le fameux voyage de Grèce. Voici un fragment d'une lettre qu'il lui adressait pour le remercier de l'un d'eux :
ci Vendredi, 10 nov.
« ... Je viens de lire votre mémoire sur les vases. Cela est excellent de tout point. 11 n'y a pas un mot de trop, pas un à ajouter. Je n'ai jamais rien lu de plus substantiel et de plus ad rem. Si on taisait beaucoup de livres comme celui-là, tout le monde deviendrait savant, parce qu'il y aurait plaisir à apprendre. Je vous supplie de vous rappeler ce que je vous ai dit souvent, au sujet d'un livre- sur la mythologie. Faites pour la mythologie, ce que vous ave/ fait pour les vases. Dites ce que vous savez. Vous savez dire les choses nettement, simplement. C'est ce qui a manqué à notre bon ami Lenormant, tourmenté d'ailleurs de préoccupations qui l'empêchaient de dire tout ce qu'il savait. Son Cratyle est plus obscur que son culte de Cvbèle. Je suis sur que vous porteriez la clarté- dans ces matières, où vous avez l'avantage d'une expé- rience longue et de la réunion de la connaissance des textes avec celle des monuments ! Songez-y sérieusement car je ne vous laisserai pas tranquille. »
Tels sont les quelques renseignements que nous axons pu trouver sur la Bibliothèque de Mérimée : ils ne nous donnent qu'une imparfaite idée de ce qu'il y avait : tels qu'ils sont, cependant, ils réussissent a nous montrer que Mérimée aimait les livres et savait les apprécier.
FIN
