68 NOTES St R PROSPER MÉRIMÉE
tableau du roi René, Saint-Maximin ' et enfin Marseille
OÙ il se reposa quelques jours, eu tenant compagnie à son
ami Grimblot.
« ...Il esi impossible, écrivait-ii à son Inconnue, de voir rien de plus sale et de plus joli que Marseille. Sale et joli convient parfaitement aux Marseillaises. Elles ont toutes de la physionomie, de beaux veux noirs, de belles dents, un très petit pied et des chevilles imperceptibles, ces petits pieds sont chaussés de bas cannelle, couleur de la boue de Marseille, gros et racommodés avec 20 cotons de nuances différentes. Leurs robes sont mal faites, tou- jours fripées et couvertes de taches... Eh bien, elles sont ravissantes malgré tout... » 2 .
Il repartit par Fréjus >, alla aux îles de Lérins et S te - Margaerite +, s'arrêta à Arles 5, où il rayonna sur les environs, visita les Aliscamps 6 , Montmajour ">, Cordes 8 ,
i. Une lettre à Requien du 25 sept. 1834 est datée de S. Maximin, « exécrable trou orné d'une grande église gothique à laquelle on a oublié de faire une façade, des tours, un clocher et bien d'autres menus détails... » {Revue de Paris, p. 225). Trois ans après, dans un rapport inédit du 28 septembre 1837, Mérimée signalait le curé de ce village « homme instruit qui prend un grand soin de son église. Il a empêché les fabrieiens de la badigeonner, et il entretient lui-même parfaitement les boiseries... »
2. A nue inconnue, I, 202. — La lettre est datée de Toulon, 2 octobre [1843 J. ^ a ' s on s*'* quelle confiance l'on peut accorder aux dates mises à cette correspondance.
3. Xoies, p. 250-5.
4. Id., p. 255-73.
5. Id., p. 273-95.
6. Id., p. 296-8.
7. Id., p. 299-309. — Lenormant lui donna a ce sujet beaucoup Je renseignements.
8. /(/., p. 310-6.
