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L’ÉNIGME.


 
J’aime à sonder l’azur, à poursuivre un nuage
Qui vole dans les airs comme un cygne sauvage
Regagnant vers le soir son nid dans les ajoncs ;
Mon regard l’accompagne et je vais sur sa trace
Jusqu’à ce qu’il s’arrête et lentement s’efface
Dans le rayonnement des vastes horizons.

Je contemple pensif l’étoile vagabonde
Qui d’un cours inconstant s’en va de monde en monde
Et passe tour à tour du nadir au zénith ;