Page:Chambrier - Au delà (Fischbacher 1886).djvu/186

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Beaux cavaliers et jeunes filles
S’en aller couples amoureux.

Et pendant les fêtes splendides,
Devant les danses, les bijoux,
Les nains aux visages stupides
Riaient toujours comme des fous.

Mais, hélas ! un jour sonna l’heure
Où tout le pays fut en deuil :
La mort entrant dans la demeure
Mit la châtelaine au cercueil.

Sa blanche paupière abaissée
Voila pour toujours ses beaux yeux ;
On la porta, calme et glacée,
Dans le tombeau de ses aïeux.

Le manoir resta solitaire,
Les grands volets furent bien clos,
Et les arbres avec mystère
Se couvrirent de leurs rameaux…