Page:Chambrier - Au delà (Fischbacher 1886).djvu/220

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


Et voilà qu’en cette eau fétide,
Sous ces flots noirs et croupissants,
Se mire la clarté limpide
Des espaces éblouissants.

Et c’est ainsi que dans la vie
Il n’est pas un être assez vil,
Assez plein d’astuce et d’envie,
Si lâche et si mauvais soit-il,

Qui, dans un jour béni ne puisse,
Vers l’infini levant les yeux,
Trouver un rayon de justice
Et refléter un coin des cieux.


Neuchâtel, 17 octobre 1882.