Page:Chambrier - Au delà (Fischbacher 1886).djvu/83

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la réalité. Une âme telle que la sienne en eût souffert plus qu’aucune autre ; elle avait un rêve trop haut, un besoin trop impérieux de lumière et d’évidence pour séjourner sans angoisse dans le demi-jour de cette vie : elle n’a pu trouver son équilibre qu’en mourant.

Cette terre a été bien réellement pour elle un lieu de passage : elle a répandu autour d’elle le charme souriant de sa jeunesse… Mais son regard était tourné ailleurs ; une mystérieuse puissance l’attirait vers le pôle invisible : le mot de sa destinée était au delà !

Neuchâtel, octobre 1883.

Philippe GODET.