Page:Chamfort - Œuvres complètes éd. Auguis t1.djvu/173

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L’appétit des plaideurs lui fournit deux jolis vers qui peignent la chose.

V. 3. Ils l’avalent des yeux, du doigt ils se la montrent : A l’égard de la dent il fallut contester. L’un se baissait déjà L’autre le pousse, etc

Voilà comme cela a dii se passer. Le discours des plaideurs anime la scène. L’arrivée de Perrin Dandiit lui donne un air plus vrai que celui de la justice, qui est un personnage allégorique. Je voudrais seulement que les deux pèlerins fussent à jeun comme ceux de Boileau.

Cette fahîe de Thuitre et des plaideurs est devenue, en quelque sorte, l’emhlème delà justice, et n’est pas moins connue que l’image qui représente cette divinité, un bandeau sur les yeux et une balance à la main.

F^^;LE x. ^.I. Autrefois carpillon fretin.

Après l’Apologue précédent, dont la moralité est si étendue, en voici nn où elle est Irès-étroite et très-bornée. Elle rentre même dans celle d’une autre fable, comme La Fontaine nous le dit dans son petit Prologue assez médiocre.

V. 10. Ce que j’avançai lors, de quelque trait encor.

Cela n’avait pas besoin d’être appuyé de cette consonnance de lors et A’ encor insupportable à l’oreille. Il n’y avait qu’à mettre ce on alors j’avançai, etc.. . Il est impardonnable d’être si négligent.

V

FABLE XI.


V. 1 Je ne vois point de créature.

Je ne sais comment La Fontaine a pu faire une aussi mauvaise petite pièce sur lui sujet de morale si heureux : tout y porte à faux. La providence a établi les lois cpii «llrigent la végétation des arbres