Page:Chamfort - Œuvres complètes éd. Auguis t1.djvu/216

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��\. 154. A qui donner le piix ? au cœur , si l'on ni'"en croit.

C'est donc La Fontaine qui aura ce prix : car on ne peut mieux prendre le ton du cœur qu'il ne le prend dans ce dernier morceau. Il rappelle en quelque sorte celui qui termine la fable des deux amis, celle des deux pigeons. Mais le sujet ne permettait pas une effusion de sentimens aussi touchante. Il y a, entre ce morceau et les deux que je cite , la même différence qui se trouve entre iUntérêt d'une société aimable et le charme d'une amitié parfaite.

Il paraît que cette fable avait été laissée dans le porte-feuille de l'auteur , et qu'elle était faite depuis long-temps ; car il y pai le xni peu d'amour : ce qui eut été ridicule à l'âge où il était , quanfl ce douzième hvre parut. Au reste , peut-être n'y regardait-il pas de si près ; peut-être crovait-il que, tant que l'âme éprouve des sentimens, elle peut les énoncer avec franchise. Il ne songeait point à une vérité triste qu'un autre poète a , depuis La Fontaine , exprimée dans un vers très-hem-eux; la voici :

Quand ou n'a que son cœur, il faut s'aller cacher.

FABLE XVI.

\. 5. L'homme cnHu la prie humblement.

Pourquoi cette prière si Inmihle? Pourquoi riiommen'arrachalt-it pas une Lranclie ? Cela n'est pas motivé. D'ailleurs la morale de cet Apologue rentre dans celui du cerf cl de la vigne, qui est beaucoup meilleur (Livre v, fable i5).

TABLE XVII.

V. 1. Un renard jeune encore. ...

Même défaut dans cet Apologue que dans le précédent. C'est presque la même chose que celui du loup et du clieval ( livre v , faljle 8 ). Il est vrai qu'il a une leçon de plus , celle de la vanité punie.

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