Page:Chamfort - Œuvres complètes éd. Auguis t3.djvu/111

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DE CIIAMTORT. IC]

cile n'y doit pas être periiiis aux vi rtiis plr- béïeniies. On ignorait presque entièrement plu- sieurs de ces noms vulgaires, que M. l'abbé Brizard ressuscite ; et cependant Henri iv les connaissait , les citait souvent avec un attendrissement visible. Il se plaisait à rappeler les services qu'il avait re- çus de ces modestes citoyens , les sacrifices qu'ils lui avaient faits; et quelques-uns d'entre eux étant morts depuis , victimes de leur zèle pour sa cause, il n'en parlait que les larmes aux yeux. Il les ap- pelait les martyrs (Tétât , liant ainsi l'idée de leur mort à celle de la reconnaissance que leui- devait la patrie , et que lui-même conservait pour leur mémoire.

On sait qu'après la cour italienne de Médicis , les princes de la maison de Guise furent près de cinquante ans le plus grand fléau de la France. M. l'abbé Brizard fait le portrait de chacun de ces princes, et les caractérise par leurs traits les plus' distincts. Ce fut une fatalité bien étrange et bien funeste à la France, que la réunion des talens par- tagés entre tous ces princes , le grand nombre de leurs enfans , doués à peu près des mêmes avan- tages , la beauté, l'esprit , les agrémens ; l'inquiète activité des princesses de cette maison , dont plu- sieurs sont encore célèbres de nos jours, ii l'exem- ple de Médicis, il remplirent de leurs alliés, de leurs amis , c'est-à-dire de Lorrains et d'Alle- mans, toutes les places dont ils piuent disposer. L'auteur donne sur chacun de ces piinces et de

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