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DE CHAMFORT. 1 I 5

lie sentir ce que le talent peut encore en tirer.

C'est ce qu'on aurait tort de demander à l'au- teur de cet ouvrage. Nous avons cependant fait entendre qu'il est curieux à certains égards. En voici la preuve.

On est étonné de retrouver dans un livre récem- ment sorti de la presse , des idées qui , depuis long-temps ridicules aux jeux de tous les bons esprits , font rire maintenant à-peu-près tout le monde. Sans les faits dont la date atteste celle du livre, on croirait qu'il fut écrit, il y a trente-cinq ou quarante ans , à l'époque des disputes du jan- sénisme , des querelles du ministère et du parle- ment. On a le plaisir de voir prouver longuement que les remontrances du parlement de Paris , de Rennes ou de Toulouse , avaient raison contre tels ou tels arrêts du Conseil. Et puis, là-dessus, de grandes hardiesses contre les ministres , mais de ces hardiesses parlementaires , qui sont aujour- d'hui si plaisantes ; le tout appuyé par de grands passages de Pasqiiier ou d' Orner Taloji. Wouhhons pas une réfutation très-sérieuse des édits du mois de mai 1788. Il paraît que l'auteur a sur- tout conservé un vif ressentiment contre la cour plénière. C'est une belle rancune. L'édit du timbre de la même époque est aussi exposé à de grandes critiques, qui probablement resteront triomphan- tes; mais le chapitre où l'auteur paraît le plus fort, c'est celui où il examine ce qui constitue V essence de Venregistreineni des lois. Nous espérons qu'à

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